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Oxara

20 mai 2015

LA CAUSERIE DES MONDES

La Causerie des Mondes

 

Impossible de passer outre ce salon de thé bohème lorsque l'on connaît un tant soit peu Dijon : la Causerie des Mondes est une adresse incontournable. Situé à deux pas de la place de la Libération où s'élève le majestueux palais des ducs, entouré de petits restaurants de qualité, de boutiques de vêtements chics et d'hôtels particuliers hiératiques et élégants, le lieu séduit d'emblée par son ancienne et belle façade de bois. Rien n'est plus agréable que de se réfugier dans ce cocon coloré et douillet en hiver ou quand le climat écossais (bruine, pluie, brume insondable, humidité fourbe qui pénètre vos vêtements en moins de temps qu'il ne faut pour le dire) de la région vous pousse à aller y commander un délicieux chocolat chaud ou un thé.

Dès les beaux jours, la terrasse est prise d'assaut par les habitués et les touristes de passage : surveillez, et prenez place aux petites tables si vous ne craignez pas la promiscuité. Il est à regretter que certains véhicules s'obstinent à emprunter cette agréable voie piétonne, choisissez donc les places les moins exposées à la circulation. Les fidèles s'attristent de voir la Causerie devenir un endroit très prisé, voire un rien m'as-tu-vu : il est bon pour certains de s'y afficher en sirotant un thé glacé. Autrement dit, le lieu est victime de son succès. La qualité du service varie d'un jour à l'autre, ce qui est fort dommage – il en allait autrement un peu moins de dix ans auparavant, lorsque j'ai commencé à fréquenter les lieux, mais ce petit bémol ne suffit pas à gâcher mon plaisir.

Absorbez-vous dans la contemplation de nombreuses théières reposant sur les étagères chargées de livres et de revues, ou des tableaux exposés de temps à autre dans ce salon de thé artiste. Les objets suspendus ou reposant dans les vitrines donnent l'impression de curiosités trouvés ça et là, au fil de pérégrinations exotiques. Vous pouvez également acheter du thé ou vous plonger dans les vêtements d'occasion en vente dans un recoin. A noter aussi que la Causerie organise de temps à autre de petites brocantes : demandez à la propriétaire ou à une serveuse, qui vous contacteront à l'approche des futurs événements.

 

L'éveil des papilles

On vient à la Causerie principalement pour prendre un café, un très bon chocolat ou un thé : le choix est appréciable, pour notre plus grand plaisir, et l'intérieur embaume, grâce à toutes ces effluves qui vous gagnent et vous apaisent inexorablement, créant une bulle de détente bienvenue à mi-parcours d'une journée stressante ou fade. Les généreuses parts de gâteaux, les cupcakes et autres gourmandises sont succulents et accompagnent à merveille votre café parfumé ou votre thé servi dans une petite théière. Le changement est quotidien, et outre les sages (mais non moins savoureux) gâteaux à la noix de coco ou au chocolat, succombez aux choix parfois originaux de la maîtresse de maison. Il y avait autrefois un gâteau au matcha à vous damner, le meilleur que j'aie jamais goûté : tentez toujours en demandant à la serveuse si par chance, il y en a – ou s'il en reste.

Le déjeuner est l'idéal pour retrouver ses amies ou passer un moment privilégié avec un proche. Servis dans de la vaisselle chamarrée et joliment dépareillée, les plats sont inventifs et font la part belle aux légumes. Nul étonnement à cela, puisque la cuisine est d'inspiration méditerranéenne et l'accent est mis sur la fraîcheur et la qualité des produits. Les quantités n'ont pas l'air si abondantes qu'elles ne le paraissent, mais vous vous rendrez bien vite compte qu'il faut un solide appétit pour n'en rien laisser. Si la Causerie est bondée et que votre pause déjeuner s'achève, n'hésitez pas à demander d'emballer prestement votre dessert, afin de le déguster en route.

 

Pour les végétariens ? Oui. Le menu du jour propose trois voire quatre plats au déjeuner, dont un au moins est végétarien.

 

Pour les petites bourses ? Occasionnellement, car le déjeuner (plat et dessert ou café/thé gourmand) est à quatorze euros, les chocolats et les thés aux alentours de quatre euros. Comptez l'équivalent pour l'inévitable part de cake. Les budgets assez secs se contenteront volontiers d'un très bon petit café.

 

 Où exactement ? Au 16, rue Vauban. Téléphone : 03 80 49 96 59. Pas de site, mais une page Facebook. Fermé le lundi.

 

Dois-je réserver ? Pour le déjeuner, été comme hiver, la réservation est vivement recommandée.

 

Curiosités à proximité :

  • dans le voisinage immédiat, les hôtels particuliers.
  • dans le prolongement de la rue de l'Ecole de droit, la splendide bibliothèque patrimoniale dont la salle de lecture est des plus saisissantes : en effet, elle est installée dans une ancienne chapelle datant du XVIIe siècle. Fonds exceptionnellement riches, qualité du service et mine d'or pour les études historiques et régionales (et pas seulement !).
  • la place de la libération.
  • le palais des ducs qui s'élève majestueusement derrière la place de la libération, abritant LE musée que vous ne devez pas manquer en visitant Dijon : le musée des Beaux-Arts, le tout premier à avoir ouvert ses portes au public en 1787. A voir absolument : la salle des gardes, pour le moins spectaculaire, qui renferme le tombeau des ducs et où se dresse une cheminée monumentale de style gothique flamboyant. La collection de retables médiévaux est admirable, tout comme l'aile renaissance inaugurée il y a peu.
  • Au Bois d'Amourette dans le prolongement de la rue Vauban, l'endroit parfait si vous voulez trouver un cadeau unique ou faire le plein d'idées pour des travaux manuels. Des objets artisanaux et stylés sont exposés et mis en vente - bijoux, figurines et sculptures sur bois, vaisselles en céramique, travail sur cuir et marqueterie -, trésors de finesse et d'originalité.
  • la boutique des Artisans du Monde derrière, rue Charrue, pour vous approvisionner en denrées du commerce équitable ou dénicher un sac aux imprimés originaux.
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4 mai 2015

SHERE PUNJAB

Shere Punjab, restaurant indien à Münich

 

Qu'il est difficile d'être végétarien en Bavière ! Après une overdose de bretzel et de käsespätzle (des pâtes au fromage absolument divines - et très roboratives - lorsqu'elles sont faites maison), changer de régime s'impose et bien entendu, ce n'est pas la cuisine du monde qui manque dans la très belle et dynamique Munich, dont les rues fourmillent de touristes de tous horizons, de boutiques bondées et de restaurants en tous genres. Y errer un samedi soir lors du long week-end du premier mai était une idée douteuse pour chercher de jolis petits coins de tranquillité, aussi avons-nous très vite choisi, au terme d'une longue promenade le long de l'Isar, de partir en quête d'un endroit où dîner calmement. Un Lonely Planet nous faisait miroiter le seul restaurant tibétain de Münich, comme une véritable exclusivité, le havre de paix idéal où nous pourrions nous dépayser tout à fait et éviter enfin la marée de touristes turbulents. Après avoir traversé la vieille ville, la Altstadt, nous avons foncé en direction des quartiers de Maxvorstadt et de Swabing, au nord de la ville. Course effrénée, fin dévorante et mauvaise humeur grandissante : la quête se solde par un échec, le palais des délices tibétain n'existe semble-t-il plus... Battant retraite vers l'artère toute proche, la Leopoldstrasse, qui ressemble en tous points aux grandes avenues parisiennes avec ses brasseries typiques et proprettes, ses inévitables gargotes chinoises, italiennes et turques, le Shere Punjab a fini par faire l'unanimité.

L'éveil des papilles : De l'extérieur, le lieu semble trop sombre, impression quelque peu désagréable qui s'atténue en y pénétrant. L'ambiance est tamisée, la décoration noire, blanche et jaune reste sobre, tandis que les bougies offrent une touche de chaleur et de romantisme bienvenue. Le personnel est poli, discret et serviable : le serveur s'essaie malicieusement au français et semble vous pardonner gentiment la prononciation invraisemblable des noms de plats indiens avec un improbable accent mi-allemand, mi-français. L'agneau fut englouti en un instant par monsieur, qui se permit seulement de vigoureux hochements de tête en signe d'approbation. Evitez les naans (les galettes de blés parfois fourrés), un peu fades, mais ruez-vous sur le kulfi, cette crème glacée indienne à la cardamome et à la pistache : c'est une pure tuerie.

Pour les végétariens ? Oui, la carte offre un choix très satisfaisant de plats végétariens. Les Malai Kofta, sortes de quenelles aux légumes nappées de sauce tomate épicée, sont délicieux, et m'ont curieusement rappelé le même plat préparé par les bons soins maternels - la pointe de piment en plus.

Pour les petites bourses ? Tout à fait, le rapport qualité/prix est excellent.

Où exactement ? Prenez le U-Bahn et sortez à Münchner Freiheit. Le restaurant se situe non loin, au numéro 43 de la Leopoldstrasse.

Dois-je réserver ? Sans doute pas : il y a beaucoup de passage, les tables se libèrent assez vite. Les grandes tablées auront droit aux confortables banquettes !

Un site, pour en savoir davantage ? Ici, où vous pouvez même trouver la carte.

28 avril 2015

JOS FRITZ CAFE

Le Jos Fritz Café à Freiburg-im-Breisgau

Cherchez le « Jos Fritz Bücher » à la Wilhelmstrasse, à deux pas de la gare, et vous trouverez au fond d'un passage sombre qui ressemble à une voie de garage un peu grise une courette carrelée où il fera bon s'installer, avec ses petites tables ombragées par quelques arbustes. L'intérieur est tout en profondeur, haute salle qui fait vaguement penser avec ses arcades murales à une longue pièce vaguement romaine ou religieuse. Des murs tout blancs, des lattes de bois au sol, un bar acier et bois pâtinés vaguement ancien, des chaises de récupération qui semblent venir tout droit de salles d'attente, le décor est planté : c'est simple, pas froid du tout, étonnamment, et sans faire artiste (non, je pense à tous ces endroits où certains se rendent pour prendre la pose), ce café a du style. En outre, qualité suprême à mes yeux : c'est tranquille ! La musique est sans doute parfois un peu forte, mais elle confère au lieu quelque chose de décontracté, et qui plus est, le bon goût règne. Je sais que des concerts et des soirées en tous genres y ont d'ailleurs lieu fréquemment, mais je n'y ai jamais assisté. Le programme est facilement accessible sur leur site ou leur page Facebook.

L'éveil des papilles :

Le personnel est correct, voire assez aimable (je n'ai pas de prévention contre le Baden-Würtemberg, non non non, mais tout de même, je suis rarement enchantée par l'accueil qui est fait dans les établissements, surtout à la campagne). Ici, le principe est simple : vous vous installez, puis vous commandez au bar. Si vous voulez comme moi apprécier un « Kaffee und Kuchen » avant de prendre votre train ou votre bus, vous faites votre choix parmi les deux gâteaux proposés et vous vous servez librement. Vous réglez ensuite le tout directement (comptez le prix habituel en Allemagne, en général, soit environ six euros), et vous pouvez déguster votre délicieuse part de gâteau à l'ananas et à la noix de coco, sorte d'éponge jaune pâle, énorme, terrifiante même, qui se dresse sur votre assiette. C'est maison, cela se voit, cela sent bon, et c'est délicieux !

Pour les végétariens ? Ils seront contents, il y a souvent de petites choses spéciales pour eux.

Pour les petites bourses ? Oui.

Où exactement ? Wilhelmstraße 15, Freiburg im Breisgau (79098), Allemagne.

Faut-il se battre pour avoir des places ? La réponse se cache presque dans la question... A vrai dire, si j'y suis allée plusieurs fois en semaine et dans le week-end, c'était toujours la journée. Méfiez-vous tout de même des fins de semaine, surtout si le temps est maussade, car vous devrez vous replier sur le centre-ville. En revanche, aux premiers rayons de soleil, vous pouvez vous réfugier sans problème à l'intérieur, quasiment déserté.

28 avril 2015

AKI

AKI, restaurant japonais à Dijon

    En cette fin de mois d'avril plutôt frais, les environs ne se sont pas encore animés, cette place bordée de petits restaurants ressemblant à une grande cour de village est tristement désertée. Cherchez une petite artère qui part vers la très célèbre rue des bois-sans-soif de Dijon, puis vous apercevrez (gare aux voitures qui déboulent vite dans ce passage un rien bancal) une façade qui n'offre rien de bien engageant mais qui vraiment, vraiment, en vaut la peine : Aki. Vos amis vous en parlent depuis longtemps - parce qu'ils ont aimé, ou bien parce qu'ils sont intrigués par les échos qu'ils en ont eu -, et ayant le choix parmi tous les petits restaurants qui ne cessent de fleurir au centre-ville, vous choisissez de prendre le risque et de déjeuner dans cet endroit qui a davantage l'air d'un bouge que d'un îlot exotique.

L'éveil des papilles :

Eh bien tout de même : il y fait chaud, l'accueil et l'intérieur sont chaleureux et sans fioritures, les fumets qui se dégagent de la cuisine aperçue de la petite salle vous font saliver, et vous vous installer dans ce lieu à la décoration minimaliste, mais efficace. Une serveuse assez agréable vient promptement s'occuper de vous, et vous découvrez une carte présentant des plats japonais que nous n'avons pas toujours l'occasion de trouver à Dijon. Outre les sushis et autres propositions habituelles, il y a un choix très satisfaisant de viandes et de poissons panés, de la tempura et surtout cette crêpe japonaise épaisse (okonomiyaki) qui m'a laissée perplexe, mais ravie : à la fois légère et roborative, servie dans un petit plat de fonte, sa sauce sucrée et salée au goût de ketchup arrangé surprend mais rend presque addictif.

Pour les végétariens ? Absolument.

Pour les petites bourses ? Pourquoi pas : le plat de résistance coûte entre neuf et dix euros, tandis que les petits mets à la carte (sushi, sashimi, tempura, salades et légumes marinés, etc.) peuvent être une bonne alternative pour goûter un peu de tout, surtout si vous êtes plusieurs. Cerise sur le nougat : pas besoin de vous saigner pour finir le repas sur une touche sucrée, puisque les desserts sont (pour une fois) plutôt bon marché. Les glaces au gingembre et au sésame sont délicatement parfumées.

Où exactement ? Au 7 rue François Jouffroy, à Dijon (21000).

Dois-je réserver ? Sans doute pas pour ce qui est des déjeuners en semaine, mais soyez peut-être prudents pour les dîners le week-end. Au cas où : 03 80 50 03 17.

Un site, pour en savoir davantage ? Une page Facebook bien mise à jour semble-t-il, avec la carte et quelques explications claires.

1 avril 2015

Oxara, c'est...

Mais qu'est-ce qu'Oxara ?

C'est un carnet de petites adresses personnelles, découvertes et expérimentées avec un certain plaisir... ou un plaisir certain ! Vous y trouverez des billets, de préférence brefs, qui offrent une présentation de lieux à part ou au contraire notoires, en ville ou à la campagne, en France et à l'étranger.

Cafés, bars, restaurants, salons de thé (ma prédilection), autant de points de passage et d'agrément dont le choix se révèle être diabolique lorsque nous ne connaissons pas les environs (ou au contraire, quand nous les sillonnons que trop) : puissent ces pages vous être alors de quelque utilité ! L'objectif est également d'indiquer les curiosités à voir dans les parages afin de rendre une sortie encore plus fructueuse, riche d'un point de vue culturel, esthétique, par exemple.

Echangeons, d'ailleurs, les bons plans, les bons procédés : conseillez-moi à votre tour, écartons-nous des sentiers battus et explorons le confidentiel, le rare, le remarquable et le beau !

Bonne visite :)

 

 

 

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